CENI – Commission Electorale Nationale Indépendante du Burundi

Mercredi 28 août 2025, quatre membres délégués de l’Union Européenne (UE) ont rendu visite à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Des échanges ont eu lieu au siège de cette institution nationale en charge des élections au Burundi sis à Ngagara, Quartier industriel, Bld de l’OUA, rue Nyankoni. Ils ont été accueillis par une équipe du Bureau de la CENI avec à la tête le Commissaire François Bizimana en charge de l’Education Electorale et de la Communication.

L’Union européenne avait demandé l’audience à la CENI pour échanger sur des programmes qu’elle pourrait financer au cours des processus électoraux de 2025 et 2027. L’UE dans un mot d’introduction de la cheffe de délégation, s’apprête à financer certains organes de gestion des élections (OGE) dont la CENI qui reste en tout cas principal à ce point précis. L’objet aujourd’hui est d’étudier comment accompagner le processus avant, pendant et après les élections.

Dans son mot d’accueil, le Commissaire François Bizimana a eu le temps d’exprimer devant la délégation, comment le processus électoral de 2025 a commencé. Il rappelle la présence et la participation de plusieurs partenaires dont essentiellement la population électrice, l’administration, les partis politiques, les organisations de la société civile, les confessions religieuses, les médias, les corps de la magistrature, les corps de défense et de sécurité, le corps diplomatique et consulaires, pour ne citer que ceux-là. Il renchérit en ce sens que la CENI a travaillé avec l’ensemble de la Communauté internationale, les prestataires de services notamment dans la production du matériel électoral.

Pour mieux accomplir sa mission encore, elle s’est référé à un cadre légal précis : la Constitution de 2018 ; la loi sur le nouveau découpage administratif qui met en place 5 provinces ; 42 communes ; 451 zones et 3044 collines et ou quartiers. Elle s’est référée aussi au Code Electoral et la Loi communale de 2024, ainsi que différents Arrêtés de la CENI. Elle a ainsi organisé quatre scrutins à savoir les législatives et les communales qui ont eu lieu le même jour le 5 juin, les sénatoriales du 23 juillet et les collinaires et de quartiers qui viennent d’avoir lieu le 25 août 2025.

Ces élections ont alors abouti aux résultats suivants pour la législature 2025-2030: 111 députés dont 108 du parti CNDD-FDD et 3 de l’ethnie Twa cooptés. Il y a parmi eux 44 femmes, soit 39,63%. Il y a aussi 294 conseillers communaux et Treize Sénateurs dont six femmes, soit 46,15%. Pour les collinaires et de quartiers, la délégation est venue au moment où il y a encore des chiffres qui ne sont pas encore disponibles. Seulement les élus sont à un peu plus de quinze mille en raison de cinq membres par colline ou quartier et pour 3044 collines et quartiers du pays.

La CENI a exprimé le souhait que ces nouveaux élus soient concernés par ce renforcement des capacités, mais l’UE dit être limitée en termes de moyens. Quoi qu’il en soit et selon les dires du Commissaire François, la CENI est préoccupée par l’évaluation du processus et aimerait que l’UE apporte son soutien.  « Comment les élections se sont déroulées ; quelles sont les difficultés rencontrées, les défis, les leçons apprises, ainsi que les perspectives pour l’avenir. Car en effet, en 2027, il y a un autre rendez-vous électoral. S’il y a donc cette évaluation, cela aiderait à mieux se préparer encore », dit-il.

Pour sa part, le Commissaire Sylvestre Nyandwi en charge des affaires juridiques et du contentieux électoral renchérit : « Nous sommes d’un côté dans une phase post électorale pour 2025, mais aussi d’un autre côté, dans une phase préélectorale pour 2027. Le personnel de la CENI et les membres de la Commission ont besoin de ce renforcement de capacité ». L’UE promet ainsi sa disponibilité pour l’accompagnement du processus à travers ce renforcement des capacités.

Les deux parties se sont données dix jours à compter de jeudi 28 août, un temps après lequel quelqu’un de l’UE viendra à la CENI pour se fixer sur les besoins selon les moyens disponibles et le chronogramme d’activités.