CENI – Commission Electorale Nationale Indépendante du Burundi

Le 23 et le 24 novembre 2010, la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, a réuni ses partenaires nationaux à savoir : les Représentants des partis politiques, les Représentants de l’Administration territoriale, les Représentants de l’Administration Publique, les Représentants des Médias, les Représentants des Confessions Religieuses, les Représentants des Organisation de la Société Civile et les Représentants des Observateurs Nationaux ; pour évaluer ensemble le processus électoral de 2010.

Les participants à cette retraite d’évaluation du processus électoral de 2010 ont été invités à répondre aux questions suivantes :
-Quelles sont les principales leçons à tirer des élections de 2010?
-Quelles sont les idées de réformes à proposer aux décideurs politiques dans l’intérêt d’une organisation efficiente et efficace des élections de 2015?
-Quelles sont les meilleures stratégies de mise en œuvre des idées de réformes à proposer aux décideurs politiques?

Avant de lancer les travaux en groupes, les Commissaires de la CENI ont présenté de brèves communications sur les thèmes suivants :
– Les phases du cycle électoral;
– La question de l’appui et des relations entre la CENI et ses partenaires;
– Les contraintes et les défis de l’organisation des scrutins;
– La budgétisation et la mobilisation des fonds;
– Les enjeux et les défis de l’éducation civique et électorale au Burundi.
Sans prétendre tout rapporter, voici quelques leçons apprises, quelques réformes proposées et quelques stratégies à adopter pour la mise en œuvre de certaines réformes.

1. Les leçons apprises.

1.2 Les forces.
– La CENI a assuré une communication régulière avec tous ses partenaires.
– Des démembrements provinciaux et communaux de la CENI non contestés par les acteurs politiques.
– Un processus électoral hautement soutenu par la communauté internationale.
– La synergie des média qui a informé le public en temps réel.
– Un calendrier électoral respecté.

1.3 Les faiblesses
– Un code électoral difficile à appliquer.
– Des scrutins très serrés.
– Des mécanismes de règlement du contentieux électoral non clairement définis.

2. Les réformes.

– Réviser le code électoral pour le rendre plus pratique.
– Analyser les voies et moyens d’échelonnement réaliste ou de groupement des scrutins.
– Rendre disponible le matériel électoral dans les délais requis.
– Clarifier les prérogatives de la CENI dans le règlement des contentieux électoraux.
– Démarrer le processus électoral à temps.

3. Stratégies de mise en œuvre.

– Réviser à temps le code électoral.
– Prévoir chaque année dans la loi budgétaire le financement pour les élections suivantes.
– Adopter un calendrier électoral moins serré.
– Sensibiliser les acteurs politiques à la gestion citoyenne des résultats.
– Améliorer la transparence dans la transmission des résultats.

Cette retraite d’évaluation du processus électoral de 2010 avec les partenaires nationaux de la CENI s’est terminée sur une note d’espoir que les élections de 2015 seront mieux organisées que celles de 2015. Le Président de la CENI, Monsieur Pierre Claver NDAYICARIYE a profité de cette occasion pour remercier encore une fois tous les partenaires de la CENI, nationaux et internationaux pour leurs contributions qui ont fait que le processus électoral de 2010 soit une réussite.